lundi 22 avril 2013

Effets secondaires des statines

De nombreux articles scientifiques commencent par un mensonge : "Nous savons que les statines sont les plus efficaces et les mieux tolérés... bla bla bla..".
Ici, nous allons voir la réalité des effets toxiques des statines, preuves à l'appui.

Commençons par citer une source indépendante et sérieuse : la revue PRESCRIRE.

Profil d'effets indésirables des statines
Le profil d'effets indésirables des statines (simvastatine, pravastatine, etc.) est surtout constitué de :
  • troubles digestifs fréquents ;
  • céphalées, sensations vertigineuses, insomnies, visions troubles, dysgueusies ;
  • atteintes musculaires, rhabdomyolyses, tendinites ;
  • augmentations des transaminases, justifiant un bilan hépatique avant traitement et une surveillance pendant le traitement jusqu'à 1 an après la dernière augmentation de dose, rares hépatites ;
  • éruptions cutanées ;
  • diabètes avec la rosuvastatine ;
  • rares pancréatites, polyneuropathies périphériques, pneumopathies interstitielles et fibroses pulmonaires ;
  • réactions d'hypersensibilité.
Il existe un doute sur un surcroît d'insuffisances rénales avec la rosuvastatine.

On voit donc que les statines ont divers effets : gastriques, psychotropes, nerveux, musculaires, hépatiques, pancréatiques, pulmonaires.

La statine la plus puissante est aussi la plus dangereuse : CRESTOR° (rosuvastatine).

Avant de regarder ces effets dans le détail, n'oublions pas les mensonges des cardiologues qui ont nié les effets secondaires (et certains les niaient encore en février 2013, lors de la campagne médiatique contre Philippe EVEN). Les associations de cardiologie ont participé à cette campagne médiatique, deux jours avant la parution du livre de Philippe EVEN "La vérité sur le cholestérol".

Voyons maintenant cet avertissement récent (2012) de la FDA (Food and Drug Administration) :
Les statines peuvent provoquer :
  • de sérieux problèmes hépatiques (foie) qui se traduisent par : faiblesses, fatigue inhabituelle, perte d'appétit, douleurs gastriques, urines de couleur sombre ou jaunissement des yeux.
  • perte de mémoire totale ou amnésie temporaire, confusions
  • augmentation des glycémies et de l'hémoglobine glyquée (Hb A1c), augmentation de la prévalence des diabètes de type 2
  • risques musculaires en cas d'interaction médicamenteuses
Pourquoi cet avertissement est-il important ?
Car la FDA ne réagit jamais à la légère et a plutôt tendance à protéger les industriels.
Aussi, cet avertissement arrive tardivement (20 ans de retard..), après que les industries aient fait tout leur possible pour retarder ou empêcher cette alerte.
De plus, cette alerte se base surtout sur les données des essais clinique sponsorisés par l'industrie, des études qui cachent très bien les effets secondaires.
Cette alerte est donc bien en-dessous de la réalité clinique.

Quand les études sponsorisées par les industriels trouvent un effet secondaire rare (1 sur 100000), les études indépendantes ou faites hors essais cliniques trouvent 2%, ou 5% ou 10%, jusqu'à 60% pour des événements mineurs.
On voit bien que les essais cliniques ne reflètent pas la réalité qu'un médecin rencontre dans son cabinet, avec des patients non sélectionnés.

Il est d'ailleurs intéressant de relire les allégations péremptoires (et fausses) de tous les "experts" qui disaient que la cérivastatine était à faible degré d'interaction médicamenteuse.
Or, cette statine a été retirée du marché par le fabricant, après qu'on constate qu'elle augmentait énormément les rhabdomyolyses (destruction des muscles et insuffisances rénales mortelles).
L'AFSSAPS avait averti du danger mais laissé le médicament sur le marché.
Comprenez donc que les essais cliniques servent juste à obtenir une AMM, pas à décrire les effets secondaires d'un médicament.
Les essais cliniques n'informent pas sur le bénéfice/risque : ils annoncent des bénéfices trop élevés et sous-estiment les risques.

De plus, malgré la quasi-absence de données spécifiques sur les femmes, des analyses récentes ont montré que les femmes ont un risque plus élevé de myopathies.

2013 : Muscular effects of statins in the elderly female: a review

2004 Drug treatment for hyperlipidemia in women. 

1998 Primary Prevention of Acute Coronary Events With Lovastatin in Men and Women With Average Cholesterol Levels - Results of AFCAPS/TexCAPS

Toxicité cellulaire des statines
Les statines détruisent des éléments essentiels de la cellule et déstabilisent les membranes cellulaires. ("intracellular depletion of essential metabolites and destabilisation of cell membranes, resulting in increased cytotoxicity" Effects of HMG-CoA reductase inhibitors)

Les statines ne sont pas toxiques uniquement parce qu'elles bloquent la production de cholestérol. En réalité, les statines bloquent tout le métabolisme du mévalonate (acide mévalonique).
Métabolisme de l'acide mévalonique
Le métabolisme du mévalonate est comme un arbre, produisant plusieurs fruits importants. le cholestérol n'est que l'un des fruits. A cause d'un marketing mensonger, les médecins pensent que le cholestérol est un fruit pourri". Et donc, pour faire tomber un fruit, on emploie une tronçonneuse qui découpe l'arbre au niveau du tronc, c'est à dire au début des réactions métaboliques.
Ainsi, non seulement on détruit un faux coupable" (le cholestérol) mais on détruit aussi des substances innocentes, on détruit différentes molécules utiles à la vie cellulaire.

Les statines sont des outils de destruction cellulaire, qui inhibent notre métabolisme le plus important. Ce sont d'ailleurs des champignons qui produisent cette statine, car cela leur permet de tuer d'autres êtres vivant en compétition avec eux. Les statines sont des antibiotiques, des poisons conçus pour tuer d'autres êtres vivants dans le monde naturel.
Maintenant elles sont synthétiques (ça coûte moins cher à produire).

Je ne peux pas entrer dans les détails de la biologie cellulaire, pour ne pas perdre mes lecteurs.
Disons, en résumé, que les statines inhibent et déstabilisent plusieurs molécules indispensables au bon fonctionnement cellulaire : géranyl-géranyl, farnésyl, lamines, dolichol, ubiquinone (ou co-enzyme Q10), séléno-protéines.
Pour simplifier, ces molécules protègent le noyau de la cellule, la membrane de la cellule et nos mitochondries qui produisent l'énergie cellulaire.
C'est comme si on déstabilisait les fichiers d'un ordinateur d'une usine, les murs protecteurs de l'usine et les moteurs de l'usine.
L'usine fonctionne moins bien. Les cellules souffrent face à ce poison toxique.
(voir l'article de 2014 : Effets secondaires des statines)

La seule molécule qui est un peu connue du grand public (et de certains médecins) est l'ubiquinone ou co-enzyme Q10 ou car des magasins le vendent sous forme de compléments alimentaires.
C'est donc grâce à un autre business qu'on peut entendre parler du Q10. Et rien ne prouve qu'avaler une pilule de Q10 soit efficace pour contrer la toxicité des statines.

Mais les autres molécules sont aussi importantes.

Par exemple, le farnésyl (FPP) est impliqué dans la mort cellulaire (apoptose).


Les personnes âgées sont vulnérables
Pourquoi ?
Parce qu'elles ont des mécanismes de détoxification amoindris (foie, reins) et que les statines (comme tous médicaments) sont des produits toxiques.
Les personnes âgées ont tendance à ne pas boire assez, ce qui accentue les problèmes rénaux.

Les femmes âgées sont vulnérables
Pourquoi ?
Car les dosages de statines ne sont jamais adaptés au poids. Or les femmes pèsent moins que les hommes, en général.
Les femmes âgées, minces et frêles, sont donc à plus haut risque d'effets secondaires.
De plus, les femmes ont plus de masse graisseuse que les hommes, en général. Cela implique que les statines lipophiles peuvent avoir une demi-vie plus longue, ce qui se traduit par un effet plus important et donc un risque d'effets secondaires plus importants.

Les hommes auraient aussi des muscles plus entrainés, plus de muscles et même un niveau de Q10 plus élevés que les femmes.
Ceci pourrait renforcer la fragilité des femmes face aux statines, en général.

Une étude française
Il est rare qu'on possède des données pour les patients français. L'étude PRIMO nous permet d'en savoir plus sur la fréquence des effets secondaires.
Les valeurs trouvées étaient le double des valeurs habituelles : 10,5% (au lieu de 5%).
Les patients ont éprouvé des douleurs, des crampes, des lourdeurs, des rigidités musculaires dans 60% des cas, ce qui est très loin des 1 sur 100000 trouvés par les "experts" de l'industrie.

Des effets toxiques pour le rein.
Voir cet article, sur LaNutrition.fr


En conclusion, il serait temps que les médecins (et les patients) s'informent des effets toxiques des statines auprès d'une source indépendante.
On ne peut pas faire confiance aux essais cliniques, ni aux méta-analyses, surtout quand elles sont financées par l'industrie Pharma.
Et même les méta-analyses indépendantes, et de bonne foi, peinent à retrouver la vérité au milieu d'essais cliniques biaisés et trompeurs.
La science a besoin de retrouver son indépendance, si elle veut retrouver son efficacité.

11 commentaires:

  1. Les statines coutent 2 Milliards d'Euros par an à la Sécurité sociale, il serait temps que les gouvernements successifs fassent leur travail; la perméabilité des hommes politiques face aux lobbies pharmaceutiques doit cesser dans ce pays. Il ne faut pas demander aux citoyens de se serrer la ceinture alors que des abus au niveau de toute la pharmacopée continuent.
    Plus de 4000 Médicaments vendus en FRANCE sont soit inutiles soit dangereux pour la santé de nos concitoyens. Pas besoin de taxer les Français, il y a près de 15 Milliards d'euros à économiser en France si l'état Français faisait son travail.

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  2. Pourriez-vous amener une précision sur le coenzyme Q10 et les statines?
    L 'absorption d'un complément alimentaire n'apporterait rien quant aux effets secondaires de statines?

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  3. Bonjour, comment faire si on est diabétique ????

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    1. Comme toujours, il faut s'informer auprès de sources fiables et indépendantes de l'industrie.
      Il existe le Formindep et la revue PRESCRIRE, par exemples.

      Si votre médecin ne connait pas les effets secondaires des statines, vous pouvez l'informer. C'est votre droit de protéger votre santé, avec un consentement éclairé.

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    2. J'ai arrêté de moi-même le crestor au bout de 3 mois car trop de douleurs musculaires et articulaires. Le médecin m'a prescrit à la place atorvastatine que j'ai arrêté au bout de 3 mois pour les mêmes raisons. j'ai du cholestérol sans doute génétique, on me prescrit un médicament qui me cause d'autres problèmes. Que faut-il faire pour se soigner sans danger?

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    3. Si ceci peut aider.
      En 2010, l'analyse de sang révèle trop de cholestérol. (230) Le médecin me signale d'emblée qu'il faudra prendre des médicaments si le régime ne donne rien. Il me donne quelques timides et confus recommandations sur mon alimentation. Après trois mois, comme le cholestérol n'a pas diminué, il m'explique que c'est génétique et que les régimes n'entrent que pour 20% dans l'efficacité à faire baisser le cholestérol.

      Je prends donc Simvastatine: Cholestérol: 189.
      Après 1 an et demi, j'ai un peu des douleurs aux jambes. J'ai lu des avis négatif sur les statines. En même temps, les effets des acires trans sur le cholestérol retiennent mon attention. Je stoppe le médicament, et je réduis fortement ma consommation de viande rouge. Cholestérol 200.
      Mon médecin s'en réjouit, et me conseille même de ne plus faire régime.
      Je n'obéis pas. J'approche les 90 Kgs pour 1m75. J'entame un programme d'amaigrissement que j'appelle plutôt "Un changement d'habitudes alimentaires" Très peu astreignant.
      Après 4 mois: 84 Kg Cholestérol total188 HDL 43 LDL 116
      Bref, tout est bon. Sans médicaments et ne ressentant aucune frustration, me suis engagé à ces habitudes pour la vie.

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    4. Pour se soigner, il faut déjà être "malade". Or, le cholestérol n'est pas une maladie. On ne peut donc pas "soigner son cholestérol".

      On produit 75% à 80% de son cholestérol quotidien. Le reste est fourni par l'alimentation et éliminé dans les selles (acides biliaires).
      Certains médecins ignorent ce qu'est le "cholestérol", le LDL, le HDL et la réalité d'une plaque d'athérosclérose.
      Éviter le cholestérol alimentaire ne sert à rien.
      Le "cholestérol" ne bouche pas les artères, pas plus que les graisses.

      Bref, 99% des médecins français n'ont rien compris au mythe du "cholestérol" et véhiculent des idées non scientifiques, basées sur 20 années de mensonges de l'industrie, des pouvoirs publiques américains et de la plupart des associations de cardiologie (surtout l'AHA et l'ACC aux USA, et toutes les assos financées par l'industrie en France).

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  4. Infarctus en mai,prise de tahor malgrés que je n'ai pas de cholésterol, diabetique mon hemoglobine glycée est passé a 11 régime strict et sa baisse pas

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    1. Pourquoi infarctus alors le stress? La contrariete chronique?

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    2. Moi pareil infarctus en sept 14 pas de chol rien a l electrocardio le stress chronique? Burn out du travail?
      6 mois de statines puis arret cause effets secondaires
      Qu est ce qui fait boncher les coronaires alors

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  5. Je prends depuis plusieurs mois pravastatine 20 + ezetrol 10.douleurs articulaires importantes brûlures dans les membres inférieurs insomnies,perte de mémoire et je vous en passe,j'ai essayé le complément alimentaire levure de riz rouge pendant un mois sans résultat.

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