samedi 25 janvier 2014

Effets secondaires des statines - Statins side effects

 Après la lecture d'un article scientifique qui mesure les dommages des statines sur les muscles, on en connait davantage sur les effets secondaires des statines.


L'article a un titre un peu compliqué : Pharmacological activation of the pyruvate dehydrogenase complex reduces statin-mediated upregulation of FOXO gene targets and protects against statin myopathy in rodents. J Physiol. 2012 December 15; 590(Pt 24): 6389–6402

Le plus crucial, ce sont les effets secondaires tournant autour de la myopathie, qui sont bien connus mais souvent dédaignés par certains médecins.
D'autres médecins ignorent tout simplement l'amplitude des effets secondaires des statines.
(voir mon article : Effets secondaires des statines )

Cette étude utilise la simvastatine, recommandée en Angleterre. 

Je vais traduire des morceaux choisis, avec le texte original cité (en italique), pour que vous puissiez facilement voir que je fais référence à l'étude.


  • Compared with control, simvastatin reduced body mass gain and food intake, increased muscle fibre necrosis, plasma creatine kinase levels, muscle PDK4, muscle atrophy F-box (MAFbx) and cathepsin-L mRNA expression, increased PDK4 protein expression, and proteasome and cathepsin-L activity, and reduced muscle PDC activity.

=> Les souris prenant cette statine (simvastatine, ZOCOR°) perdent du poids, mangent moins, ont leurs muscles qui meurent (nécrose des fibres musculaires) et ont différentes altérations négatives de leurs muscles.


  • Statin myopathy [...] is associated with upregulation of downstream gene targets known to increase proteasomal and lysosomal-mediated protein breakdown, oxidative stress and inflammation, and inhibit muscle carbohydrate oxidation.



=> La myopathie causée par les statines... est associé à une régulation positive de gènes cibles connus pour augmenter la dégradation des protéines lysosomales- et protéasomales-médiées, le stress oxydatif, l'inflammation et inhiber l'oxydation des glucides par le muscle.

Ce paragraphe explique que les statines activent des gènes connus pour détruire des protéines importantes de morceaux de la cellule, pour augmenter le stress oxydatif et l'inflammation, et affaiblir le muscle en réduisant sa consommation de glucides (sucres).
 (les lysosomes et protéasomes sont des organites cellulaires)


Les auteurs font cette recherche dans le but évident de trouver une sorte de contre-poison à l'effet dévastateur des statines sur les muscles. Leur bonne foi est touchante. En effet, adhérant au dogme en vigueur en 2014, ils pensent que les statines sont utiles car elles abaissent le vilain-méchant LDL.

On peut remarquer que le produit qu'ils utilisent (DCA) accroit en réalité la capture et la consommation des sucres par les muscles.
  • Indeed, as outlined above, DCA is known to decrease blood glucose concentration (Stacpoole et al. 1997), probably by increasing muscle glucose uptake and CHO oxidation in vivo.
C'est exactement ce que font des muscles entrainés régulièrement et non sédentaires.
Des muscles de sportif sont donc probablement plus résistants à l'effet nocif des statines.

Quels sont les autres effets des statines sur le muscle ?


Les auteurs rappellent que les statines causent  une fatigue générale exagérée et des faiblesses musculaires.
  • In addition to having myopathic effects, statins are known to cause muscle weakness and premature fatigue in patients...
Les auteurs expliquent même la recrudescence de diabètes de type 2 causés par les statines (statines administrées à hautes doses).
  • It is also interesting to note there is increasing evidence of a positive association between high-dose statin administration and new-onset type II diabete... could be, at least partly, explained by statin-mediated upregulation of muscle PDK4 and PDC inhibition; both of which have been advocated as being causative factors in skeletal muscle insulin resistance
Ils proposent une explication cohérente aux changements nocifs causés par les statines, qui induisent une résistance à l'insuline, ce qui est l'événement déclencheur du diabète de type 2.
Les statines changent les cellules musculaires, comme si la personne était obèse et sédentaire.
STATINE => INSULINO-RESISTANCE => DIABETE


Les auteurs indiquent aussi que les statines causent la mort des muscles par autophagie, ce qui signifie que les muscles se digèrent eux-mêmes, comme s'ils devenaient inutiles.

  • Statins have also been shown in human rhabdomyosarcoma cells to mediate protein degradation by the induction of autophagy [...] Autophagy is a cellular process where intracellular components are degraded within lysosomes.

 Ces dommages viennent de l'activation d'un gène par les statines : le gène LC3.

  • Our data show, for the first time, that simvastatin administration increases the expression of LC3 mRNA in biceps femoris muscle, which suggests autophagy is involved in the muscle myopathy seen with statins.

Comme je l'explique souvent, les statines s'attaquent à nos chaudières cellulaires, les mitochondries. C'est pour ça que les gens sont faibles, que leurs muscles souffrent.
  • [...] it is interesting to note that in line with our observations reported here mitochondrial dysfunction is evident in models of statin myopathy. 

Cette observation explique aussi le stress oxydatif et la mort des fibres musculaires (apoptose et nécrose observée dans les myopathies).
  • Furthermore, statin-induced mitochondrial dysfunction could lead to increased oxidative stress (Bouitbir et al. 2011; Kwak et al. 2012) and apoptosis (Kwak et al. 2012), which could be at least partly responsible for the statin-related muscle necrosis seen in statin myopathy.

Les auteurs parlent ensuite de leur nouveau médicament, des doses à donner, etc.
Au coût des statines, on va devoir ajouter le coût de l'antidote???

Conseil beaucoup plus simple : évitez les statines, si vous le pouvez.



Statins side effects, cellular toxicity, myopathy, simvastatin, type 2 diabetes , weakness, fatigue, muscular necrosis, muscular apoptosis

Autres sources :

2012 Muscle mitochondrial metabolism and calcium signaling impairment in patients treated with statins.







mercredi 22 janvier 2014

Le Professeur EVEN attaqué, pour le museler

Des "allergologues en colère" ont déposé plainte suite à la parution du livre d'Even et Debré.
Le livre du professeur EVEN avait qualifié certains allergologues de "gourous", "charlatans" et "marchands d'illusion", indiquant que certaines de leurs pratiques ne s'appuyaient sur AUCUNE SCIENCE validée. La désensibilisation était particulièrement visée (page 315 du livre).

Les plaintes de ces allergologues, regroupés en fédération et ordres départementaux (et parfois  financés par l'industrie pharmaceutique), s'appuient sur une charte de déontologie vieillotte et liberticide.

  • L'article 31 stipule que « tout médecin doit s'abstenir, même en dehors de l'exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci"
=> Ce n'est pas la profession entière qui est visé, mais certains de ses membres seulement, ceux qui en ternissent l'usage selon le professeur Even.

  • l'article 56, selon lequel « les médecins doivent entretenir entre eux des rapports de bonne confraternité ».
=> Comment entretenir des rapports de confraternité avec des arnaqueurs, des menteurs, des pourris qui nuisent aux patients ?
=> Comment dénoncer des abus, si on doit être "confraternel" en permanence ?

  • Outre la mise en cause des allergologues, les deux avocats ont déploré la vigueur avec laquelle les deux professeurs avaient critiqué l'usage des médicaments de la famille des statines dans la prise en charge des problèmes de cholestérol.
=> là on comprend mieux le but de la manœuvre, qui fait suite à l'affaire EVANS Study (une étude ridicule et mal fait, qui tente d'impliquer le livre du Pr Even dans l'arrêt de statines, donc dans certaines morts, par un raisonnement excessif, fallacieux et facilement démontable).

Il y a clairement un mouvement anti-EVEN, qui vise à le gêner, à l'ennuyer, à le dénigrer.
Ses propos sur les statines gênent l'industrie Pharma. C'est évident.

L'industrie emploie la stratégie marketing habituelle, qui correspond à la règle des " 3 D"
Dénier (le problème)
Délai (retarder les analyses et les procès)
Dénigrer (ceux qui portent le mouvement adverse, l'étude qui gêne, etc..)
L'affaire MEDIATOR en est un exemple récent, et EVEN a participé aussi à cette affaire, par son rapport.

Et même si les propos d'EVEN ont été excessifs et ont blessé des allergologues, il faut quand même faire attention à ce que l'industrie ne musèle pas cet homme brillant et médiatique, qui va apporter sa pierre à l'édifice de la critique des pratiques médicales, à sa façon particulière et indépendante.
On ne pourra pas sortir de la crise sanitaire permanente, si les médecins ne comprennent pas qu'ils doivent réagir face à leur "partenaire industriel", dont l'omniprésence est devenu monopolistique.
 http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/01/22/les-allergologues-irrites-par-le-livre-de-debre-et-even_4352097_1651302.html

 page 315 :
La désensibilisation n'est ni fondée, ni efficace, ni sans danger, ni sans contrainte, ni sans coût. Elle est seulement sans résultats. Mais elle rapporte.

Le live d'EVEN ne s'attaque pas à des médecins qui pensent bien faire. Il s'attaque à une pratique non fondée, inutile ou dangereuse.
C'est donc tout à fait en harmonie avec le titre de son livre.

mardi 14 janvier 2014

Doit-on freiner les mensonges de l'industrie ?

Cette question un peu provocatrice n'est pas la mienne. Elle vient d'un journal très sérieux : le British Medical Journal (BMJ).

Le BMJ pose cette question :


Est-ce qu'il faut que les journaux arrêtent de publier la recherche financée par l'industrie pharmaceutique ?

Cette question parait innocente ou naïve.
En effet, la recherche est essentiellement financée par l'industrie Pharma.
On appelle BIG PHARMA, les plus grandes entreprises pharmaceutiques mondiales.


On sait que BIG PHARMA
  • commande la recherche qui lui plait et ne finance que la recherche qui l'intéresse, 
  • paie grassement les médecins pour qu'ils recrutent des patients, 
  • paie grassement des médecins pour qu'ils signent des articles favorables,
  • faire écrire ces articles par ses employés (qu'on appelle Ghost Writers),
  • cache des données vitales, entrainant plus de 100 000 morts dans le passé,
  • ne publie pas la recherche (qui a abouti) mais qui ne lui plait pas,
  • modifie les rapports d'études pour que ça soit favorable au marketing
  • cache les données des études cliniques aux médecins et aux scientifiques,
  • est une industrie qui survit grâce aux mensonges et à la propagande
  • s'appuie sur des médecins médiatiques pour diffuser son marketing trompeur

Ainsi, selon les plus grands experts mondiaux, plus de 50% de la recherche (jusqu'à 85%) est gaspillée, détournée, corrompue, faussée, etc...

Voir l'article : LANCET - La recherche médicale en danger


Et n'oubliez pas de VOTER : http://www.bmj.com/content/348/bmj.g171



lundi 13 janvier 2014

The LANCET - La recherche médicale en danger

Selon 5 articles du LANCET, la recherche biomédicale est gâchée, car dès le départ, on part sur de mauvaises pistes, on fait un protocole foireux qu’on ne respecte même pas, on biaise les résultats qu’on ne communique pas et on ne publie pas ce qui gêne.

Ainsi, tous les auteurs confirment les propos de Michel De Lorgeril, de Philippe EVEN ou d'autres qui disaient cela depuis des années.

Mais maintenant, qui oserait dire qu’ils sont isolés et qu’ils voient le mal partout ?
http://www.thelancet.com/series/research

How to increase value and reduce waste when research priorities are set
Iain Chalmers, Michael B Bracken, Ben Djulbegovic, Silvio Garattini, Jonathan Grant, A Metin Gülmezoglu, David W Howells, John P A Ioannidis, Sandy Oliver

Increasing value and reducing waste in research design, conduct, and analysis
John P A Ioannidis, Sander Greenland, Mark A Hlatky, Muin J Khoury, Malcolm R Macleod, David Moher, Kenneth F Schulz, Robert Tibshirani

Increasing value and reducing waste in biomedical research regulation and management
Rustam Al-Shahi Salman, Elaine Beller, Jonathan Kagan, Elina Hemminki, Robert S Phillips, Julian Savulescu, Malcolm Macleod, Janet Wisely, Iain Chalmers

Increasing value and reducing waste: addressing inaccessible research
An-Wen Chan, Fujian Song, Andrew Vickers, Tom Jeff erson, Kay Dickersin, Peter C Gøtzsche, Harlan M Krumholz, Davina Ghersi,H Bart van der Worp

Reducing waste from incomplete or unusable reports of biomedical research
Paul Glasziou, Douglas G Altman, Patrick Bossuyt, Isabelle Boutron, Mike Clarke, Steven Julious, Susan Michie, David Moher, Elizabeth Wager


Philippe EVEN - au Cherche Midi :

 La recherche biomédicale en danger

Les Leçons du Médiator - l'intégralité du rapport sur les médicaments
 Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux
 La vérité sur le cholestérol

Ben GOLDACRE
 BAD PHARMA
 Bad Science

Michel de LORGERIL
Cholestérol, mensonges et propagande
Son blog

Stéphane HOREL
Les médicamenteurs : un site, un livre, un documentaire

Mikkel Borch-Jacobsen, John Abramson, David Healy, Jeremy Greene, ...
BIG PHARMA, une industrie toute-puissante qui joue avec notre santé
http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-lindustrie-pharmaceutique-une-industrie-toute-puissante-et-notre-sante

jeudi 9 janvier 2014

Quels risques à arrêter une statine ? - Revue Médecine




La revue Médecine a sorti 4 articles à propos des statines. J'en propose ici une vue d'ensemble.

EDITORIAL de Jean-Pierre Vallée - Revue Médecine
L'édito rappelle que la rosuvastatine et l'atorvastatine "relativement récentes, largement promues, mais, contrairement à l’opinion générale, n’ayant pas démontré d’efficacité sur la mortalité totale. Ce sont deux hypocholestérolémiants, uniquement étudiés sur des critères intermédiaires"
Il rappelle aussi l'échec des fibrates et du torcetrapib (inhibiteur de la CETP), malgré leur efficacité sur les "chiffres" du cholestérol".
Il évoque la dernière recommandation (NHLBI / AHA) qui :
Ce numéro de Médecine a pour but : "de répondre à une urgence du moment : remettre à sa juste place – de propagande – un article stigmatisant publiquement la dangerosité de l’arrêt des statines, donc celle des prescripteurs qui, pour une raison ou une autre, seraient coupables de cet arrêt."


Note : cet éditorial fait référence a un article "pseudo-scientifique" émanant de cardiologues qui ont de forts liens d'intérêts avec l'industrie et qui ont réalisé une étude bancale, hasardeuse et approximative, qui a pour but de nuire à l'image du Professeur Philippe EVEN, ainsi qu'à son livre "La vérité sur le cholestérol".
En effet, ces leaders d'opinion sous-entendent qu'arrêter un traitement par statines serait dangereux et aurait conduit à des morts (grâce à des hypothèses et des statistiques trompeuses de leur article, peu crédible)


Quels risques à arrêter une statine ? Michel de Lorgeril
L'article de Michel est plus radical, vous vous en doutez, mais repose sur l'analyse de nombreux essais.
Il rappelle l'importance de l'année 2006, où la nouvelle réglementation a été mise en place.
Après avoir montré la faiblesse de l'article mis en avant par des cardiologues parisiens (article qui vise à culpabiliser toute personne ayant un esprit critique sur les statines, car il pourrait "tuer" des gens qui arrêteraient leur traitement...), l'auteur répond à la question statine par statine :
  • Inefficacité totale de la rosuvastatine (Crestor°) : études JUPITER, CORONA, GISSI, AURORA
  • Comparaison rosuva vs atorvastatine : SATURN, MIRACL => aucune efficacité de l'atorva (Tahor°)
  • Inefficacité de la simvastatine : IDEAL (simva vs atorva) => inefficacité de Zocor°, Lodales°, Inegy° ou de ses 27 génériques

Il conclue sur l'avis d'experts indépendants : " [...] chez les sujets à faible risque, les statines n’ont aucun intérêt", laissant de plus entendre clairement que l’arrêt du traitement ne pourrait avoir que des bénéfices."

L'arrêt des statines est-il dangereux - La rédaction de Médecine
L'article explique que l'article de Michel de Lorgeril n'a pas fait l'unanimité, mais que ces arguments sont suffisamment intéressants :
"Il nous a donc semblé que les arguments développés par Michel de Lorgeril pour « rendre leur liberté de prescription aux médecins, qu’il faut arrêter de terroriser avec de fausses alarmes », méritaient d’être entendus et discutés, [...] "
L'article rappelle ce que les articles du FORMINDEP disent :
- des enjeux complexes
- une influence intense de l'industrie, même envers les "guidelines"
- un coût annuel de 1 000 000 000 d'euros
- un mécanisme mal connu, qui va au de-là de la baisse du "cholestérol"
Les auteurs rappellent qu'un "petit groupe de cardiologues parisiens" (des KOL ou leader d'opinion) ont produit un "article alarmiste", comportant des "informations approximatives", issue d'une "extrapolation hasardeuse d'une unique méta-analyse de 2009", avec tous "de puissants liens d'intérêts".
L'article insiste sur la continuité entre prévention secondaire et prévention primaire : " La réduction relative de la mortalité y est constante, d’environ 10 % pour l’ensemble des essais inclus, effet peu influencé par la nature ou le contexte de ces essais."
" Le même raisonnement pourrait être tenu sur les critères cliniques « secondaires » que sont les infarctus du myocarde et les AVC, mais avec plus d’incertitudes [...]"
L'article souligne les conclusions d'une méta-analyse de 2010 :
" Les essais les plus anciens ont le plus faible niveau de preuve"
" la faiblesse du gain individuel en termes de probabilité de décès."

L'arrêt d'un traitement « inefficace » – parce que non justifié – est sans conséquence.
L’arrêt d’un traitement « efficace » : on ne sait pas (trop de paramètres…)
Conclusion de l'article :
" Plutôt que de se sentir contraints par les guidelines à prescrire des statines aux patients à faible risque cardio-vasculaire, les médecins leur rendraient un service autrement plus important en leur expliquant l’ampleur des avantages et des incertitudes sur les méfaits des statines et en discutant des données épidémiologiques qui montrent que les risques comportementaux – tabac, sédentarité, et nutrition inadaptée – sont responsables de 80 %des maladies cardio-vasculaires."

Statines : étonnante histoire d'un blockbuster - Jacques Beaulieu

La mévastatine (ML-236B), a été le premier membre de la classe des statines à voir le jour en 1976. Sa production fut stoppée peu après car le médicament administré à forte dose provoquait de sévères lésions musculaires.

En 1987 la lovastatine puis en 1989 la simvastatine (Zocor°)

En 1985, il réalisa la synthèse de l’atorvastatine, produit qu’on nomma le CI-981. Dilemme : lors des essais sur les animaux, le produit ne s’était pas montré supérieur à la lovastatine de Merck, déjà en marché.

La compagnie avait alors peu de projets dans son pipeline et il fallait arriver avec un nouveau médicament, la protection du brevet de leur médicament phare, le Lopid, un fibrate, arrivant à expiration. Par ailleurs, même s’il n’allait chercher que 10% du marché des statines avec l’atorvastatine (Tahor°), le potentiel demeurait encore des plus rentables.


NB : Or, le Tahor rapporta un jackpot absolu : plus de 120 milliards de dollars en 14 ans. Un médicament peu efficace et toxique n'a pu réussir qu'avec un marketing intense, mensonger et planétaire.


Conclusion générale : L'ensemble de ces 4 articles montre bien qu'il y a des enjeux économiques gigantesques (personne n'en doutait...) mais qu'il y a maintenant une volonté des "scientifiques" payés par l'industrie de nuire au débat d'idées, et d'étouffer toute controverse par de la propagande et du marketing mensonger. 

Ces quelques cardiologues parisiens sont nuisibles et ont "prostitué" leur savoir, dans leur propre intérêt, reniant le serment d'Hippocrate depuis longtemps. 

Les experts américains du cholestérol sont devenus fous !

 Analyse critique de l'atorvastatine (TAHOR°)  

Le scandale du CRESTOR° (rosuvastatine) 

 

 

 

mercredi 8 janvier 2014

Perdre du poids ou prendre un médicament ?

LOOK AHEAD est une étude finie en juillet 2013.
Cette étude a fait beaucoup parlé d'elle car les KOL* se sont frottés les mains en voyant que la perte de poids par l'activité physique et des changements de mode de vie ne semblent pas améliorer la santé cardiovasculaire et la mortalité des diabétiques obèses non sédentaires. Elle est sponsorisée par le NIH.
* KOL : Key Opinion Leader = leader d'opinion

"The use of antihypertensive medications, statins, and insulin was lower in the intervention group than in the control group"
(sous-entendu par les KOL : "vous voyez, le sport, c'est pas mieux que les médicaments...")
Mais on va voir que cette analyse des KOL est fausse et biaisée.

Voyons tout cela d'un peu plus près :
  • l'étude avait 2 bras : un bras I "intervention intensive" et un bras C "conseil"
  • patients : 5145 américains en surpoids et diabétiques (type 2) âgés de 45-76 ans (58,7) non sédentaires (test physique imposé)
  • critère principal composite : morbi-mortalité cardiovasculaire (et hospitalisations pour angines)
Le groupe I a perdu 6% de sa masse, à la fin.
Le groupe C a perdu 3,5% de sa masse, à la fin.

Le bras I a eu quand même quelques bénéfices :
  • baisse du risque de maladie rénale,
  • baisse des incontinences urinaires,
  • baisse des apnées du sommeil,
  • baisse des rétinopathies et des symptômes dépressifs,
  • baisse du poids et l'adiposité abdominale,
  • amélioration de la qualité de vie,
  • et baisse des hospitalisations et des coûts d'hospitalisations.
 
Le bras I a eu une baisse de tous les facteurs de risques CV et une meilleure HbA1c (hémoglobine glyquée).
Seul le LDL-cholestérol n'a pas été modifié (normal, vu le régime prescrit.. voir plus bas...).
http://www.diabetes.org/for-media/2013/sci-sessions-look-ahead.html

Ce que je voudrais souligner, c'est que le régime utilisé était encore un régime hypo-caloriques pauvre en graisses
(bien qu'on ait 80 ans d'échec de ce régime et bien qu'on sache maintenant que ça augmente les LDL de petite taille, les plus dangereuses et abaisse le HDL).

Donc voilà mon analyse :
tant que certains médecins (et nutritionnistes) vivront dans leurs dogmes périmés, ils continueront à appliquer les mauvais régimes aux malades, en suivant de mauvais critères (baisse du LDL-c...alors qu'on s'en fout royalement... voir mes autres articles)

Et les malades continueront à mourir, sans les bénéfices attendus d'un régime efficace (qui réduit drastiquement les glucides et qui apporte assez de graisses de bonne qualité).

Il faut sortir du dogme des LDL

Le mythe du BON cholestérol est tombé

Nouvelle vision de l'obésité : The Complete Skinny on Obesity