dimanche 14 avril 2013

EXCEL : le premier essai sur les statines fut un échec

Saviez-vous que le premier essai sur les statines était un essai appelé EXCEL : Expanded Clinical Evaluation of Lovastatin ?

Il fut réalisé en 1991.
Pourquoi nul n'en parle ?
Sûrement car il était mal fait et pas assez marketing. Et qu'il dérange...

Regardons le d'un peu plus près, avec le peu qu'on en connait.

Il testa la lovastatine, une des premières statines que l'on retrouve actuellement dans la levure rouge de riz (et non pas levure de riz rouge, comme disent ceux qui ne savent pas traduire l'anglais red yeast rice).
Notons que les compléments alimentaires sont souvent bien plus charlatanesques que les médicaments. La levure rouge de riz est un exemple de ces arnaques, toxiques, chères et inutiles.
Bref... refermons cette parenthèse...

C'est l'un des rares essais à avoir testé plusieurs dosages. Cela aurait du être fait à chaque essai, si les essais cliniques se voulaient utiles à la médecine et non pas de simples "outils marketing".

Le protocole prévoyait : lovastatine (20 mg une fois par jour, 40 mg une fois par jour, 20 mg deux fois par jour, ou 40 mg deux fois par jour.

L'effectif était plus que correct : 8245 personnes, c'est 2 fois plus que l'essai 4S.
Cet essai comportait 33% de patients en "prévention secondaire". Il fut arrêté rapidement, vus les résultats catastrophiques, et dura moins d'un an en moyenne (0,9 ans).

En effet, 33 patients sont morts dans le groupe "lovastatine" (sur 6582, soit 0,5%) contre 3 patients dans le groupe "contrôle" (sur 1663, soit 0,2% ).
Cette statine était donc toxique pour les cobayes humains qui l'ont reçu.
Elle a tué 2,78 fois plus dans le groupe "statine"  (+ 178% de morts) que dans le groupe "placebo". 

Avec la mortalité cardiaque ce fut le même type de résultat. 28 morts dans le groupe "statine" contre 3 morts dans le groupe "placebo". Une augmentation de la mortalité cardiaque de 2,36 (+ 136% de morts).

Et les 5 morts non cardiovasculaires eurent lieu dans le groupe "statine" contre ZERO dans le groupe "placebo". 


Ces résultats calamiteux sont inconnus des médecins (et des patients) et n'eurent donc aucun impact sur la formidable campagne d'intoxication marketing des années "post 4S".

 

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