Tout le monde pense qu'il y a un "bon" cholestérol et un "mauvais" cholestérol.
Mais il est facile de démontrer l'erreur cachée derrière cette idée reçue.
D'abord il faut savoir que le cholestérol est considéré comme une matière grasse (lipides) car il est insoluble dans l'eau. En réalité, c'est un "alcool", au niveau chimique car c'est
un stérol. Mais passons...
Le cholestérol est donc transporté dans le sang par des protéines qui transportent les lipides : une lipoprotéine.
Une remarque de bon sens : comment une substance unique pourrait-elle être "bonne" quand elle est transportée par une lipoprotéine HDL* et "mauvaise" quand elle est transportée par une LDL* ?
Imaginez qu'on dise que vous êtes "bon" quand vous montez dans un taxi vert, et "mauvais" quand vous montez dans un taxi bleu. L'idée vous paraît ridicule, n'est-ce pas ? Vous êtes vous, et vous ne changez pas de comportement/statut en fonction de la couleur du véhicule qui vous transporte.
Si on prend l'exemple de camions différents (lipoprotéines) transportant un même chargement (le cholestérol), on comprend aussi. Ce n'est pas la cargaison qui va provoquer des accidents, mais bel et bien le camion ou le conducteur du véhicule. Il n'y a pas de "bonne" ou "mauvaise" cargaison., provoquant des accidents.
On ne devrait donc plus parler de
"bon" et "mauvais" cholestérol, car ça met
une idée simpliste et ridicule dans la tête des gens (ce qui semble être justement le but de cette confusion des termes).
Il faut souvent substituer le mot LDL (ou HDL) au mot "cholestérol". Sauf quand on parle bien de la molécule de cholestérol libre, par exemple.
Le cholestérol est une substance indispensable pour le cerveau, le cœur, les muscles et les hormones vitales (vitamine D, hormones sexuelles et hormones de survie aux stress).
Dans cette histoire criminelle, le cholestérol est juste un passant innocent , même s'il est souvent associé à la scène du crime. S'il y a un "
serial killer", ce n'est pas le cholestérol et en l'accusant lui, on laisse le vrai coupable continuer ses ravages dans la population.
Pire, en prescrivant
un médicament peu utile et avec des effets secondaires, on risque de faire du mal à des patients, sans soigner la cause de leur mal. C'est en contradiction avec le serment d'Hippocrate : "d'abord ne pas nuire".
Imaginez qu'un scientifique vous affirme que ce sont les ambulances qui provoquent des bouchons sur la route. Même s'il était de bonne foi, il faudrait lui expliquer gentiment que
le bouchon est causé par autre chose, que les ambulances sont là pour aider, font partie du système et que les supprimer ne fera qu'empirer les choses.
(le bouchon est l'allégorie du caillot, l'ambulance est le LDL)
Voilà le bon sens qui manque à certains spécialistes de la théorie du cholestérol, enfermés dans leur dogme vieux de 40 ans (bien qu'il évolue chaque année pour ne pas mourir face aux contradictions).
On note que depuis que les industries ont développé un grand nombre de statines (est-ce utile d'avoir 6 fois le même médicament???),
la cholestérol-phobie n'a fait qu'empirer et le seuil désirable de la LDL-cholestérolémie ne fait que baisser depuis 25 ans.
Le bon et le mauvais
Ensuite, si on regarde les transporteurs de plus près, il y a encore des subtilités.
Pour le "bon" HDL, les plus mauvaises particules sont aussi les petites et denses (HDL3).
Il y a donc des mauvais transporteurs parmi les "gentils" HDL et des "neutres"...
De plus, chez les malades du cœur et les diabétiques, les HDL sont "mauvais".
Les LDL les plus "mauvaises" sont les petites et denses (on dit que c'est le profil B).
On aurait alors des "mauvaises" parmi les "vilains" et des "neutres".
Or, toutes ces lipoprotéines petites et denses (HDL ou LDL) sont surtout créées par
un régime riche en glucides et pauvres en graisses (ou par un régime riche en sucres et en gras, comme les aliments moderne faciles à grignoter : viennoiseries, pâtisseries, barres chocolatées,etc...) justement le régime qu'on vous prescrirait si vous aviez des risques cardiaques.
On voit donc que les autorités de santé marchent sur la tête, et que
la phobie du gras pousse le corps médical à faire l'INVERSE de ce qu'il faudrait faire pour guérir les personnes, au nom d'un dogme qui s'est installé progressivement à partir des années 1970.
Voilà pourquoi
le médecin mal informé prescrit le mauvais régime, et donne un médicament peu utile à une personne en bonne santé, sans symptôme, qui a juste une "hyper-LDL-cholestérolémie" (ce qui ne pronostique rien du tout pour la majorité des hommes de plus de 47 ans ou pour la majorité des femmes).
Les truands
La pensée dogmatique tue chaque jour, mais rapporte des milliards de dollars grâce aux tests de dépistage du cholestérol, grâce aux margarines riches en phytostérols* et aux médicaments hypolipémiants*.
Il serait temps que les régimes pauvres en glucides ("
low carb") soient analysés sérieusement, sans idée préconçue, sans dogmatisme sectaire qui ferme l'esprit aux autres solutions.
Il serait temps que la santé publique soit débarrassée des conflits d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique (et agro-alimentaire) et que les recommandations soient enfin basées sur des réalités scientifiques non entachées de liens d'intérêts (voir les articles du
Formindep : "La mauvaise graisse de la HAS et
Les dernières recommandations européennes, américaines et françaises sur la prise en charge des dyslipidémies sont farcies d’intérêts et fortement biaisées)
En sciences, le consensus (apparent) entraîne l'absence de discussion, le blocage de la recherche et la mise de côté des chercheurs qui contredisent le dogme en cours.
LEXIQUE :
*LDL = Light Density lipoprotein = Lipoprotéine de faible densité qui apporte le cholestérol vers les organes qui en ont besoin
*HDL = High Density lipoprotein = Lipoprotéine de forte densité, qui ramène le cholestérol usé vers le foie pour le recycler
*Phytostérol : substance hydrophobe semblable au cholestérol, mais fabriquée uniquement par les végétaux.
Hypolipémiant : médicament qui abaisse le taux de cholestérol sanguin, et parfois les triglycérides.